COAX … COAX … COAX …
LES GRENOUILLES,
d’Aristophane

Mener un examen approfondi – jusqu’aux Enfers – de la création théâtrale et en particulier expertiser rigoureusement l’écriture dramatique, le style, la force de la langue, les idées, les personnages, voilà la mission de confiance qu’Aristophane confie à Dionysos.
Il est le Dieu du Théâtre. C’est lui le spécialiste ! Et chacun ne peut qu’accepter son diagnostic, aussi sévère soit-il, quand il dit son dégoût de ne plus voir représenter que de mauvaises tragédies.

Dionysos - Songe que lorsque je vois au théâtre ces sortes d’inventions, j’en suis vieilli de plus d’un an à la sortie.

Déplorant ainsi la dramatique pénurie d’auteurs vivants, Dionysos décide de se rendre aux Enfers. Il devra traverser un marais infernal sur la barque de Charon et supporter le tapage édifiant des grenouilles…
Après une série d’épisodes des plus drôles, mêlant farce et philosophie, Dionysos arbitrera avec beaucoup de malice et de subtilité, une joute entre Euripide et Eschyle.

Le Chœur – C’est à présent le grand combat du génie.

Même les vers seront pesés. Dionysos choisira enfin parmi ces grands poètes, tous disparus, celui qu’il ramènera sur terre.

Aristophane nous a laissé là une de ses plus grandes comédies … Il fait le procès du théâtre avec les moyens du théâtre et nous apprend par la comédie ce qu’est la tragédie.