Saison 2021 / 2022 |
Les 29 et 30 janvier
& les 5 et 6 février 2022
Deux week-ends, de 14h30 à 19h30
Pour 2022, nous poursuivrons nos stages sur
Les ressorts de la comédie / 2
Le parti d’en rire
Travail d’acteur, mise en scène
Ouvert aux amateurs et aux professionnels
Pour moi, il est certain que, dès ma plus tendre jeunesse, c’est vers l’étude des choses du théâtre que je me suis senti quasiment ravir par une force intérieure invincible. Goldoni
Répertoire :
Shakespeare, La Mégère Apprivoisée ;Goldoni, L’Éventail ; Gogol, Le Revizor ; …/…
La comédie,
le comique, les caractères, l’observation du réel, la gamme du rire, émerveillé, grinçant, moqueur, fou…, l’irrévérence, l’art de créer la connivence, les apartés et les ententes secrètes, l’intelligence, la séduction, l’habileté, l’ici et maintenant, l’osmose avec le public…
Shakespeare : En s'exposant au rire de Shakespeare, on découvre que le monde s’élargit autour de soi.
Goldoni : Venise et sa sociabilité fondent, dit-on, l'écriture goldonienne, attachée à saisir les rapports humains dans la variété infinie des « circonstances » quotidiennes qui les définissent, dans une prose simple et « vraie ».
Gogol : « Messieurs les acteurs accorderont une attention particulière à la dernière scène. Le dernier mot prononcé doit produire une commotion électrique, sur tout le monde et d'un seul coup. Tout le groupe doit changer de position en un clin d'œil. Le cri de stupéfaction doit jaillir en même temps chez toutes les femmes, comme s'il s'agissait d'une seule poitrine. Ne pas respecter ces remarques pourrait faire perdre tout l'effet. »
| Plein tarif / 100 € un week-end - / 180 € deux week-ends Tarifs > adhérents, intermittents, étudiants, demandeurs d’emploi / 80 € un week-end - / 150 €, deux week-ends Renseignements et inscriptions / 06 61 56 97 60 / 06 09 33 68 36 thduvoyageuradm@gmail.com ou chantal.melior@free.fr GARE SNCF, QUAI D / 34 bis, avenue de la Marne / 92600 Asnières-sur-Seine (à 5 mn en train de Paris-Saint-Lazare) www.theatre-du-voyageur.com |
... Le jeu de mots se révèle être une arme puissante, défensive autant qu’offensive. Certes ambigu, tantôt dérision, parodie dite ou chantée, politesse du désespoir, violence larvée, jubilation sadique, ou moquerie joyeuse aux allures carnavalesques, ce parti d’en rire parcourt l’œuvre entière de Shakespeare au sein d’une esthétique marquée par le grotesque et l’excès. Pareil mélange des genres, souvent dénoncé comme une faute de goût par les néoclassiques, aura, en réalité, permis au dramaturge de donner au rire toute sa force subversive par-delà les limites généralement imposées par le respect et la décence pour mieux dénoncer l’imposture, quitte à créer le malaise dans l’assistance.
Là se situent la force de ce théâtre et une partie de sa grandeur. S’il est certes un divertissement aussi attendu que libérateur, le rire shakespearien, grâce à la force et à la présence de ses clowns et de ses fools, reste un mode de contestation efficace, certes indirect, mais pas moins incisif qu’une attaque frontale, d’un pouvoir qui ne renonce jamais à bâillonner les foules ni à faire taire les voix dissidentes.