Théâtre Alcyon
Faust
Goethe
Adaptation et mise en scène, Patrick Melior
direction musicale, Carol Lipkind
chorégraphie, Ariane Lacquement
création lumières, Didier Marchal
avec : Sandrine Baumajs, Ariane Lacquement, Carol
Lipkind, François Louis, Pian Marquezy, Chantal Melior, Siva
Nagapattinam Kasi, Florian Pellissier.
Théâtre du Voyageur
Le Maître et Marguerite
Boulgakov
Adaptation et mise en scène, Chantal Melior
direction musicale, Carol Lipkind
chorégraphie, Ariane Lacquement
décors, Marine Porque
création lumières, Didier Marchal
avec : Arnaud Cottereau,Ahman', Sandrine Baumajs, Véronique Blasek,
Isabelle de Grossouvre, Ariane Lacquement, Carol Lipkind,
François Louis, Pian Marquezy, Mathieu Mottet, Siva
Nagapattinam Kasi, Florian Pellissier, Camille Sirota,
Mirabelle Wassef
|
Projet aidé par l'Adami L'Adami gère les droits des artistes-interprètes (comédiens, chanteurs, musiciens, chef d'orchestre, danseurs,...) et consacre une partie des droits perçus à l'aide à la création, à la diffusion et à la formation |
 |
sans laquelle rien de grand ne peut croître,
n’est plus possible désormais.
Nos esprits actuels sont tous offerts
comme sur un plateau à la publicité.
Gœthe à Eckermann, le 2 janvier 1824.
Dans un monde saturé d'idoles, de beautés
imbéciles, de laideurs convenues, de savoir-faire
creux, de pensées confuses, de gloires mercantiles,
ne nous reste-t-il pas comme à Faust le plaisir
de la connaissance joyeuse, du gai savoir?
Gœthe a mis soixante ans pour écrire Faust.
Les intermittences de son écriture ont créé des
discontinuités révélant des évolutions mais surtout
un chaos de sentiments contradictoires. Cette pensée qui ne cesse de se chercher, ce monologue intérieur pathétique et ironique sur l’amour, l’idéal humain, concerne notre siècle incertain, nous concerne jusque dans nos doutes les plus profonds. La monumentalité de Gœthe s’écroule dans Faust comme celle d’un bel édifice classique taraudé par le temps, enrichi
de prothèses extravagantes, tragiques, comiques,
de moisissures poétiques, lyriques, de bouffonneries désarticulées et carnavalesques.
indépendantes.
Elles ont une vie, une histoire,
participent d’une mythologie commune.
En interpréter une, c’est en éclairer d’autres.
Diabolique poupée russe, aux visages multiples et emboîtés, le texte de Boulgakov est hanté par le Faust de Goethe, par Méphistophélès, par la Lune, par une Marguerite du XXème siècle qui, pour retrouver son amant, pactise avec le diable.
Boulgakov s'attaque aux préjugés, au nivellement des pensées, aux systèmes. Woland et sa bande de diables de carnaval sont l'arme suprême d'un Boulgakov mystique devenu hostile à toutes les formes de pouvoir qui asserviraient la création, la pensée.
Ces Marx Brothers coupeurs de têtes mettent en déroute l'institution artistique, désignent les abus, punissent la bêtise, mais aussi sauvent les âmes à force de scandales grand-guignolesques : ainsi les victimes de la bureaucratie seront vengées pour les siècles des siècles. Certaines scènes sont
prémonitoires, comme la reconversion d'un théâtre en
magasin pour dames.Toutefois, ces facéties cachent une véritable gravité. Les diables retrouvent les manuscrits brûlés, rassemblent les amants pour l'éternité, voyagent dans la cinquième dimension.
Tout cela est si libérateur que l'on cesse un moment de craindre la mort.
